Drôle de film que ce Valley of Stars. Sixième film réalisé par Mani Haghighi, mais le premier à sortir en France, que cela soit en salle ou en Direct-To-DVD, celui-ci s’avère être une sorte de polar sans en être véritablement un, une œuvre fantastique sans jamais vraiment mettre en avant ses éléments surnaturels. Valley of Stars raconte l’histoire d’un inspecteur envoyé par la police secrète sur l’île de Qeshm pour enquêter sur un suicide suspect. Accompagné par un ingénieur du son et un géologue, le policier va se rendre compte que bien des mystères entourent cette mort, autant que le lieu dans lequel il s’est apparemment suicidé : une carcasse de bateau échoué en plein milieu d’un cimetière.
La première heure du film intrigue réellement : passant sans complexe d’une mise en scène purement cinématographique à des moments documentaires, le film assume cette transition radicale entre deux formes différentes de cinéma. Ainsi, la surprise provoquée par cette forme « réaliste » dans une œuvre fantastique a de quoi désorienter, d’autant plus que celle-ci arrive après un premier élément pouvant apparaitre comme fantastique. La mise en scène, tantôt proche d’un film d’auteur, tantôt proche d’un pur film de genre, réserve elle aussi son petit lot de surprises tant celle-ci parait instable, et ce malgré son inégalité (par moment très intelligente, par moment plus discutable quant à sa pertinence). C’est donc avec un réel intérêt que l’on regarde le film pendant sa première partie, malgré le fait que l’on n’arrive pas vraiment à cerner l’intention du réalisateur, et donc, où le film souhaite véritablement en venir.
Le problème, c’est que justement, Valley of Stars ne va nulle part. Dénué de tout véritable propos et de toute forme de cohérence cinématographique, Valley of Stars fini presque par ennuyer dans sa deuxième partie. En ne cherchant à faire qu’uniquement un film d’atmosphère, Haghighi oublie d’emmener ses personnages vers une véritable évolution, et ne sait finalement plus comment vraiment filmer cette histoire. Il n’est même pas si surprenant que cela de voir que le réalisateur finit par littéralement se regarder filmer, prendre la pose « histoire de », pour tenter de combler les trous de son film. Et il est même encore moins surprenant de voir la dernière partie du film tomber dans tous les travers inhérents à ce genre de récit, au point d’être dans l’incapacité de réellement le conclure avec un final cohérent, d’où une fin ouverte n’amenant vers aucune forme de questionnement. Ce qui est pourtant le principe même de ce genre de fin…
Au final, que peut-on vraiment dire sur ce Valley of Stars ? Pas grand chose. Intriguant pendant un temps, puis lassant sur le reste, le film de Haghighi sonne finalement creux, et s’impose uniquement comme un exercice de style pas mauvais en soi, mais complètement vain qui ne marquera pas les mémoires. Il n’en reste que face aux navets qui sortent cette semaine, Valley of Stars a le mérite de proposer par moments certaines idées intéressantes, et un petit lot de beaux plans. Parce qu’à côté, je peux vous assurer que c’est pas Resident Evil qui va vous surprendre…
Claude S.
Note du rédacteur: 2/5 (Faible)
Note de l'équipe : 1,5/5 (2 notes)
Claude S.
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